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Culture & tourisme

Une vingtaine d’atolls coralliens bordés de sable blanc, de cocotiers et d’une eau chaude et cristalline : telle est l’image de carte postale des 1200 îlots, dont seulement 200 sont habités, regroupés au sein de la République des Maldives qui cultivent le mythe de Robinson Crusoé à 600 km au sud-ouest du Sri-Lanka, en plein océan Indien. Pour les adeptes de la plongée, la simple évocation de ce nom est synonyme de bonheur sub-aquatique.

Ces îles prodigieuses sont accessibles avec de nombreuses îles hôtels très touristiques mais aussi des îles habitées par les Maldiviens qui sont aussi pieux qu’accueillants.

Les Maldives sont peuplées depuis plus de 2500 ans et leur nom viendrait du mot malodheep signifiant « guirlande » en sanskrit. L’archipel compte en effet 26 atolls géographiques, classés en 19 atolls administratifs, qui s’étirent sur près de 800 km du nord au sud et 130 km d’est en ouest. Les 1 200 îles répertoriées constituent une surface émergée totale de 297 km2 dont moins de 40% sont habités par les 270 000 habitants que comptait le pays en 2000, soit une densité moyenne de 2 394  hab/km2.
En l’espace de trente ans, l’activité touristique a remplacé le secteur traditionnel de la pêche comme moteur du développement économique. Il contribuait en 2000 à environ 20 % du PNB, à 32 % des revenus du pays et à 75 % des entrées de devises. Dès le début, le gouvernement a préféré séparer les îles mises en tourisme des îles habitées de manière à limiter les contacts entre une société locale à 100 % musulmane et des touristes à 80 % occidentaux. Si bien que 85 % de la capacité d’accueil touristique des Maldives prend aujourd’hui la forme d’îles-hôtels. La spécificité réside dans le fait que l’île étant en général inhabitée, la main d’œuvre est exogène, ce qui, selon le degré d’isolement, oblige la plupart du temps les groupes touristiques à loger les travailleurs sur place. Par ailleurs, au-delà de l’importation de produits alimentaires et d’une dépendance extérieure pour l’acheminement des touristes depuis l’aéroport, tout est conçu pour l’autonomie. L’île est généralement équipée de groupes électrogènes, de stations d’épuration des eaux usées et de désalinisation, elle dispose de plusieurs restaurants, d’une piscine, de salles de jeu et de sport, d’un club de plongée…. Si bien que les touristes n’en sortent guère, si ce n’est pour des excursions sur des îles voisines ou des plongées sur les récifs proches. Le principe de l’île-hôtel se rapproche donc de celui « d’enclave touristique ». Une très modeste intégration de la population locale à l’économie touristique s’est faite récemment.

Les autorités maldiviennes cultivent une identité nationale forgée autour de trois principes : un seul peuple, une seule religion (l’islam sunnite, officiellement la religion de 100% de la population) et une langue commune (le divéhi, langue indo-aryenne proche du cinghalais). La constitution de 1997 a fait des Maldives une République où l’islam sunnite est religion d’État.
L’islam compte 5 principes : la profession de foi (« Il n’est d’autre Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète »), les 5 prières quotidiennes en direction de La Mecque, l’aumône aux pauvres, le jeûne du ramadan et enfin le pèlerinage à La Mecque (hadj). L’islam connut à ses débuts un schisme majeur qui divisa les croyants en deux courants : les sunnites et les chiites. Cette rupture résulta de la lutte de pouvoir livrée par Ali (cousin et gendre de Mahomet) contre la dynastie des Omeyyades. Le chef de ces derniers fut reconnu comme légitime successeur de la tradition (« sunna »). La branche sunnite, considérée comme « orthodoxe » et moins rigoureuse que la branche chiite, est la plus représentée dans le monde musulman. Aucun autre culte que l’islam n’est autorisé aux Maldives (où il est pratiqué dans le respect des règles mais pas de façon stricte comme dans certains pays) cependant certaines croyances anciennes perdurent.

Nourriture

Le poisson et le riz constituent la base de l’alimentation, la viande et le poulet étant réservés aux grandes occasions. Poisson frit, curry de poissons et soupe de poissons figurent parmi les plats les plus répandus. L’arecanut, une noix ovale mâchée avec des clous de girofle et du citron vert, fait souvent office de digestif. L’alcool n’est disponible que dans les hôtels touristiques. La boisson locale est le raa, obtenu en incisant le sommet d’un tronc de palmier. Hormis les noix de coco, les fruits et les légumes sont rares sur les îles.